Les réseaux sociaux et l’enseignement
L’usage des réseaux sociaux à titre personnel est désormais ancré dans notre quotidien. Mais qu’en est-il de l’utilisation de ces derniers dans les écoles et les universités ? Le thème a souvent donné lieu à des polémiques, pourtant dans bien des cas, les réseaux sociaux s’avèrent utiles, voire nécessaires dans le secteur de l’enseignement. Dans notre approche, nous distinguerons l’enseignement supérieur du secondaire.

L’enseignement supérieur
Les universités, les écoles d’ingénieurs, les écoles de commerce et les autres établissements de l’enseignement supérieur sont des lieux qui invitent et encouragent constamment leurs membres à échanger, interagir et participer de manière collective à l’élaboration de divers projets. Le but est de favoriser l’entraide ainsi que la cohésion de groupe. Aujourd’hui, le web et plus précisément les réseaux sociaux apparaissent comme les vecteurs les plus performants pour relayer ces échanges et ces interactions.
	D’autre part, durant l’été 2007, les universités françaises ont été soumises au régime de la loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités). Depuis, les établissements de l’enseignement supérieur forment un véritable marché, devenu malgré lui ultra-concurrentiel. Ces derniers ont donc trouvé un outil qui les aide non seulement à se démarquer mais aussi à être plus visibles auprès de leurs cibles : les réseaux sociaux !
Les réseaux sociaux, qui permettent de créer puis fédérer une communauté active et impliquée tout en faisant la promotion des universités, répondent parfaitement aux problématiques des établissements de l’enseignement supérieur, des problématiques qui sont à la fois déjà anciennes et nouvelles.
Ainsi, des pages Facebook, des comptes Twitter et des chaînes Youtube sont régulièrement créés par ces établissements. A travers une ligne éditoriale clairement définie et une charte graphique propre à chaque établissement, des community managers travaillent au quotidien à créer et fédérer des communautés de fans autour d’un point commun, leur école. Très souvent les étudiants s’impliquent dans ces projets. Ainsi Thomas Arbib, étudiant à l’EM Strasbourg, est en apprentissage au sein de sa propre école en tant que Community Manager (http://bit.ly/KWaW8u).
Par ailleurs, les écoles de commerce, les écoles d’ingénieurs généralistes et les universités sont les trois entités les plus présentes sur les réseaux sociaux. Les écoles spécialisées accordent moins d’importance à ce phénomène, sûrement parce que leur spécialisation leur permet de se différencier naturellement.
Voici des comptes Facebook bien gérés de quatre universités et quatre écoles : Université Claude Bernard Lyon 1, Université Paris-Sorbonne (Lettres et civilisations), Université Paul Valery Montpellier III et Université Lumière Lyon 2 d’une part ; HEC Paris, EM Lyon, Audencia, ESC Toulouse d’autre part.
L’AERES (Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement supérieur) a, elle-aussi, choisi d’exploiter la brèche ouverte par les réseaux sociaux en investissant des comptes Facebook et Twitter en Mars 2010 !
En plus d’être un support de communication aidant les universités à être au plus proche de leurs cibles, les réseaux sociaux présentent un avantage de poids pour les étudiants : créer et développer leur propre réseau de contacts. Des sites comme Viadeo ou encore LinkedIn peuvent offrir de belles opportunités de carrière grâce à leurs carnets de contacts en ligne. Faire vivre un réseau professionnel est indispensable.
Le secondaire
Dans le secondaire, l’enjeu est différent. Il ne s’agit plus, ici, d’exploiter les différents services qu’offrent les réseaux sociaux mais bien d’aider les élèves à les utiliser correctement et à les avertir des éventuels risques auxquels ils s’exposent. Ainsi, d’après une étude réalisée par TNS Sofres et éditée par l’UNAF, la CNIL et Action Innocence en 2011, 36% des 8-17 ans disent avoir déjà été choqués par certains contenus à caractères sexuels, violents, homophobes ou racistes. D’autre part la majorité d’entre eux, en utilisant leur vraie identité et en affichant des données personnelles, s’exposent, à leur tour, à ces dérives. Avec 48 % des 8-17 ans présents sur les réseaux sociaux, intégrer au cursus scolaire un enseignement pédagogique prévenant les élèves des risques de ces nouveaux médias relève désormais du devoir civique.
Dans cette perspective, consacrer quelques heures par mois à l’apprentissage des pratiques des réseaux sociaux permettrait de sensibiliser les jeunes inscrits aux dangers auxquels ils s’exposent et leur éviterait de commettre inconsciemment des maladresses, nuisibles à leur image et préjudiciables pour leur futur.
Les réseaux sociaux sont toutefois des outils qui, lorsqu’ils sont utilisés à bon escient, offrent de nombreuses perspectives. Cela, Alexandre Acou, instituteur de CM1 dans une école primaire à Paris, l’a bien compris. Avec sa classe, il a créé un compte Twitter, « @Class_Acou », sur lequel élèves, parents et autres followers tweetent régulièrement.
Pour conclure, il est indéniable que l’introduction du numérique à l’école, au collège, au lycée et à l’université se heurte à la conception traditionnelle que l’on se fait du modèle de l’école républicaine. Cependant, les réseaux sociaux présentent de nombreux bénéfices pédagogiques : amélioration de la concentration, de l’implication et de la motivation des élèves, valorisation de l’écrit ou encore développement de l’esprit de synthèse… Aussi, intégrer progressivement les réseaux sociaux à l’enseignement - désormais omniprésents dans nos vies quotidiennes - permettrait de mettre à profit la richesse de ces médias et ainsi d’éviter d’éventuelles dérives futures.
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Alexie Besnier - Social Media & Reputation Management
 
        